Pays producteur de café depuis le début du XXème siècle, et membre de l'Organisation Internationale du Café (OIC), le Gabon a vu sa production décroître depuis le début des années 70. La principale raison de ce déclin est la place de plus en plus prépondérante occupée par le secteur minier dans l'économie gabonaise depuis 1960, et la marginalisation du secteur agricole que cette évolution a entraîné. Face à cette crise, la Direction Générale des Caisses de Stabilisation et de Péréquation, en tant que représentant du Gabon à l'OIC a donc demandé l'appui de cette institution pour étudier les possibilités de relancer la caféiculture. Outre des conditions écologiques propices, et l'absence de contraintes foncières, la caféiculture gabonaise dispose d'un potentiel non négligeable et facilement mobilisable. Si l'essentiel du verger caféier est constitué par des plantations villageoises datant des années 60, en général caractérisées par un mode de conduite extensif, des plantations de type agro-industriel ont été implantées au début des années 80. Leur itinéraire technique initialement intensif s'avère peu respecté, principalement en raison des problèmes de trésorerie rencontrés (unités para-étatiques) ou du niveau insuffisant de technicité des producteurs (plantations privées). Ces plantations peuvent cependant constituer la base d'un éventuel projet de relance, d'autant plus que nombre d'entre elles appartiennent à des citadins disposant d'importants moyens financiers ou ayant accès au crédit. L'existence d'une infrastructure institutionnelle chargée de l'achat du café-coque, de son usinage et des exportations est également un facteur favorable. La Caisse Café dispose d'équipes itinérantes et d'infrastructures qui lui permettent d'intervenir dans toutes les zones de production. Le développement de la caféiculture se heurte cependant à plusieurs contraintes. Le manque de main-d'oeuvre, le coût des intrants agricoles et celui de la main-d'oeuvre, le manque de trésorerie de