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Les ressources fourragères extérieures à l'exploitation

Hassoun P., Paillat J.M., Brunschwig P.. 2000. In : Mandret Gilles (ed.), Hassoun P. (ed.), Paillat Jean-Marie (ed.), Tillard Emmanuel (ed.). L'élevage bovin à la Réunion : Synthèse de quinze ans de recherche. Montpellier : CIRAD, p. 209-223. (Repères).

Les principales ressources fourragères extérieures à l'exploitation sont le foin de chloris et la paille de canne à sucre. Le foin, réalisé dans les Bas, demande 2 à 3 jours de fanage selon la saison pour dépasser 75 % de matière sèche. Le stockage dans les exploitations laitières des Hauts doit permettre une bonne ventilation du foin pour que le séchage se poursuive et que le foin ne moisisse pas. A la Réunion le foin est généralement utilisé en petites quantités - moins de 3 kilos de matière sèche par jour et par animal -, principalement pour améliorer la rumination. Dans ces conditions, la valeur nutritive du foin n'a que peu d'importance pour l'animal. Dans les champs non brûlés, la paille de canne à sucre, constituée des résidus fibreux laissés en place après la récolte, est composée en moyenne de 85 % de feuilles, de 5 % de têtes et de 10 % de morceaux de tiges. Elle est conditionnée en balles rondes de 210 kilos à 88 % de matière sèche, L'ensemble des opérations, de l'andainage au conditionnement, ayant été calibré, il est possible de simuler le temps de séchage en fonction des rendements en canne et des conditions climatiques. Le traitement à l'ammoniac généré à partir de l'urée a été adapté à la paille de canne. Le traitement de la paille placée sous une bâche par aspersion d'une solution d'urée, à raison de 70 litres d'eau et 12 kilos d'urée par balle, est le mieux adapté aux conditions des exploitations. Il améliore la teneur en azote et la digestibilité in vitro de la paille et permet de la conserver sur une longue période. Le coût du traitement évalué hors main-doeuvre est de l'ordre de 35 francs hors taxes par balle. Deux essais d'ingestion et de croissance ont été réalisés avec des génisses laitières de 1 an alimentées avec de la paille brute ou traitée distribuée à volonté et des aliments concentrés. Les génisses recevant la paille traitée ont ingéré en moyenne 1,6 kilo de matière sèche de paille pour 100 kilos de poids vif contre 1,2 kilo de matière

Mots-clés : fourrage; plante fourragère; foin; chloris gayana; paille; canne à sucre; séchage; récolte; stockage; alimentation des animaux; la réunion; france

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