Les génomes de plusieurs procaryotes intracellulaires obligatoires à cycle chlamydien, isolés d'hôtes invertébrés (genres Rickettsiella et Porochlamydia) et vertébrés (genre Chlamydia), font l'objet d'une étude comparée. Chaque espèce peut être différenciée des autres par les profils de restriction de son génome. De plus, il est possible de distinguer dans certains cas des isolats géographiques ou des souches très voisines d'une même espèce, telles la souche AB 7 et son mutant thermosensible 1B de Chlamydia psittaci. La taille du génome de plusieurs de ces procaryotes a pu être déterminée par électrophorèse en champ pulsé à partir d'ADN entiers ou digérés par endonucléases à site rare (Not I et Sfi I). Chez les Chlamydia, cette taille, de 1450 Kpb, est homogène. Les procaryotes pathogènes d'invertébrés présentent au contraire des génomes de tailles très différentes allant de 1550 à 2600 Kpb. La carte physique du génome de Rickettsiella melolonthae a été établie pour Sfi I. La composition en G+C, ainsi que plusieurs autres caractéristiques physiques de ces ADN ont été obtenues par fusion fine. Cette technique a permis de différencier clairement les deux souches AB 7 et 1B de C. psittaci et de montrer l'ampleur de la mutation affectant le génome de cette dernière souche. La recherche d'homologies de séquence par hybridation ADN-ADN a révélé l'absence de liens phylogénétiques entre les différents genres. Des homologies interspécifiques existent au sein du genre Rickettsiella mais pas dans le genre Porochlamydia. Ces résultats conduisent à reconsidérer la position systématique actuelle des procaryotes intracellulaires à cycle chlamydien pathogènes d'invertébrés et plus généralement la signification de ce cycle chlamydien.