Au nord Cameroun, on démonbre 15 500 ânes de trait en 1996. Environ 80 % de cet effectif se concnentre dans les régions de Guider, Maroua sud et Kaélé. L'engouement pour la traction asine dans cette région peut s'expliquer par la taille modeste des exploitations et la nature caillouteuse des sols. L'attelage asin offre une force de traction suffisante et la charrue asine, petite, permet de slalomer entre les pierres. Elle est peu coûteuse à l'achat et d'un entretien économique. L'équipement des paysans se limite le plus souvent à une charrue utilisée pour toutes les opérations culturales. Le transport attelé asin est quasi inexistant. L'énergie de traction des ânes est sous exploitée : ils ne sont utilisés que 10 à 20 jours par an; ils sont mal harnachés; leur état corporel et leur état sanitaire sont souvent mauvais; les outils utilisés ne sont pas adaptés à leur capacité de traction. Le gabarit des ânes est un handicap à toute amélioration : ils pèsent entre 100 et 150 kg, ce qui induit une force de traction optimale de 15 à 25 kg. Il faudrait donc améliorer leur format par voie génétique ou en envisageant la production d'hybrides