Une expérimentation au champ a été mise en place en basse Côte d'Ivoire afin d'évaluer le pourcentage d'azote atmosphérique fixé par Acacia mangium en conditions de plantation. Cet essai a été réalisé sur la station de Port-Bouët qui repose sur des sols sableux quaternaires littoraux. Trois traitements d'inoculation avec rhizobium, répliqués dans trois blocs d'un dispositif à blocs complets randomisés ont été testés : un premier traitement était constitué d'arbres inoculés avec la souche Aust13c, un second d'arbres inoculés avec la souche CB756 et le troisième d'arbres témoins non inoculés. Dix-neuf mois après transplantation des arbres au champ, le pourcentage d'azote dérivé du N2 atmosphérique (Ndfa%) fixé par A. mangium a été mesuré par la méthode de l'abondance isotopique naturelle en 15N. Le Ndfa% variait fortement, de 19 à 91% selon les différents blocs ou les traitements inoculation considérés avec un effet plus prononcé du facteur "bloc". Le Ndfa% atteignait seulement 27% (tous traitements "souches" confondus) chez les arbres situés dans le bloc le plus fertile (bloc I) qui était recouvert avant plantation par Pueiaria phaseoloides, légumineuse herbacée pérenne de couverture. A l'inverse, avec une moyenne globale de 65%, le Ndfa% était 2,4 fois plus élevé chez les arbres situés dans les blocs les moins fertiles (blocs II et III) initialement recouverts par la graminée sauvage Imperata cylindrica.