En recourant aux résultats acquis en Afrique de l'Ouest et en Amérique latine, les auteurs tentent d'analyser la place du cacaoyer dans les systèmes de production en Indonésie et en Malaisie. Il s'agit de repérer des terrains où co-existent des systèmes de monoculture et d'agroforesterie, de décrire et définir ces systèmes, et d'en expliquer les déterminants par la reconstruction plus ou moins approfondie de l'histoire locale. Le concept de durabilité de l'agriculture est analysé au sens large, englobant l'environnement de l'agriculture, telle que les politiques mises en oeuvre ou qui "pourraient" l'être. Comme toute culture pérenne, le cacaoyer est un capital qui se construit et s'approprie individuellement, qui peut donc générer une certaine différenciation sociale, réversible, mais susceptible d'influencer en retour la production agricole et la gestion de l'environnement. Il suit un cycle de vie biologique imprimant un cycle économique. L'agroforesterie, comprise comme technique mais aussi comme stratégie familiale et sociale, peut contribuer à limiter l'ampleur des cycles et des récessions