L'objet de cette étude est de donner un aperçu des conditions de l'offre et de la demande de mais dans la région des Caraibes afin d'orienter un programme d'amélioration variétale du mais mené conjointement par l'INRA et le CIRAD en Guadeloupe. L'examen des trois marchés, entre la Guadeloupe, où des contacts avaient été établis avec les institutions de recherche agronomique (Trinité, Cuba et Vénézuela) a été privilégié. On note dans les Caraibes l'existence de deux marchés distincts : - un marché du mais grain pour l'alimentation animale approvisionné quasi exclusivement par l'importation. Il représente dans la plupart des pays plus de 90 % de la demande globale de mais. - un marché du mais en épi pour la consommation humaine satisfait par une production locale qui émane de micro-exploitations. Cette production est dans une large mesure autoconsommée. On ne dispose pas d'estimations fiables sur l'importance de ce marché mais il est certain que le mais figure de façon marginale dans la consommation alimentaire, hormis en Haiti. Les perspectives de développement de la maisiculture dans les Caraibes apparaissent très limitées. Au Vénézuela la situation est radicalement différente, le mais, produit localement, est surtout utilisé par l'industrie de la farine ménagère pré-cuite. Il tient une grande place dans l'alimentation