Cette étude, réalisée à la demande de la Caisse Centrale de Coopération Economique, consiste à analyser les réactions possibles des producteurs du Cameroun quant à la conduite de leur exploitation à la suite de la baisse des prix d'achat des cafés et du cacao. Les situations régionales sont très variées quant à la disponibilité des terres, aux densités de population, à la qualité des sols, aux coûts de la terre et de la main-d'oeuvre et par conséquent aux conduites culturales. L'objectif central des producteurs est l'augmentation des recettes. Les réactions des producteurs observées ou probables sont : la diminution des dépenses des ménages, la réduction des dépenses d'exploitation (traitements phytosanitaires, engrais, utilisation de la main-d'oeuvre rémunérée), la relance de l'activité de production vivrière. La production cacaoyère devrait être la moins touchée du fait des coûts de production relativement plus faibles et de l'absence d'alternative pour la majorité des planteurs, alors que les productions caféières risquent d'accuser une baisse plus rapide et plus marquée