Lorsque les plantations vieillissent et lorsque les planteurs et les Etats redécouvrent tardivement les problèmes de la replantation, les politiques ont des effets innatendus. Une meilleure capacité de régulation de l'offre, supposée servir les intérêts des pays producteurs, implique d'anticiper les difficultés techniques, économiques et sociales de la replantation. L'analyse repose sur des études de cas en Côte d'Ivoire et en Indonésie, auprès de producteurs que replantent (après défrichement de vieilles cacaoyères, de jachères couvertes de Chromolaena odorata ou Imperata cylindrica). Quelles pourrait-être la capacité d'un Etat à épauler les producteurs dans leurs innovations sur la replantation? Avant de tenter d'y répondre, les auteurs étudient les déterminants des décisions paysannes de la replantation. Saturation foncière, objectif de liberer de l'espace pour la production vivrière, mortalité des arbres et donc objectif de remonter les revenus, avec au passage, changement de matériel végétal, sont les objectifs identifiés en Côte d'Ivoire. En Indonésie, interviennent en plus les facilités apportées par les conditions naturelles et certaines politiques, intentionnelles ou inintentionnelles, et la combinaison des deux facteurs, notamment dans les rentes de localisation