Une étude ultrastructurale et cytochimique de la pathogenèse a été entreprise sur des racines de bananier attaquées par le nématode migrateur Radopholus similis. Chez les cultivars sensible (`Poyo') et partiellement résistant (`Yangambi'), la progression du parasite dans les tissus hôtes est caractérisée par la présence de tunnels résultant d'altérations importantes des parois cellulaires de l'hôte. Chez les plants sensibles, des cellules du cortex et du cylindre central montrent de sévères modifications cytoplasmiques. La pénétration racinaire est moins importante dans le cultivar résistant chez lequel le nématode a été uniquement observé dans le parenchyme cortical. Des bactéries ont été observées associées aux nématodes durant le processus infectieux. La présence de bêta-1,3-glucanes constitutives des parois cellulaires corticales et d'une couche pariétale subérifiée des cellules de l'endoderme pourrait expliquer le faible taux de nématodes dans les racines du cultivar résistant. Les réactions induites par l'infestation consistent en des dépôts de callose, une accumulation de composés phénoliques et une hyperplasie de cellules du cylindre central. La production de composés phénoliques n'a cependant été détectée que dans les racines du cultivar résistant.