Longtemps dénommé "culture du Commandant", le coton traîne l'image de la culture qui affame le peuple. Le développement espéré du coton n'eut pas lieu pendant la première moitié du 20e siècle, ce qui indique combien les paysans résistent. Or la production cotonnière de la zone étudiée a plus que décuplé de 1961 à nos jours. Faut-il admettre que les paysans sont devenus peu soucieux de leur sécurité alimentaire ou au contraire que le développement du coton peut, sous certaines conditions, mieux garantir cette sécurité ? En réalité l'impact du coton sur les vivriers résulte de l'introduction de l'agriculture moderne qui a été favorable à un gain de productivité dont les cultures non cotonnières ont également bénéficié