Depuis 1989, le Niger s'est engagé dans une politique forestière ayant pour objectif l'amélioration de la gestion de l'exploitation du bois de feu approvisionnant les principales villes du pays en responsabilisant les populations riveraines. L'approche testée, qui vise in fine à donner à l'arbre une valeur sur pied, se veut pragmatique. Un cadre global a été élaboré, il permet de garantir un approvisionnement qui soit à la fois durable, régulier, performant, au meilleur coût pour le consommateur et la collectivité, tout en assurant une gestion conservatoire et rationnelle des ressources ligneuses. La stratégie énergie domestique (SED), pivot de la nouvelle politique s'appuie sur trois composantes : la fiscalité, le contrôle forestier et les marchés ruraux. Le bilan de cette intervention est positif et montre l'importance des revenus dégagés au niveau des ruraux, mais aussi et surtout que l'importance des revenus des bûcherons est un élément décisif de développement tant forestier que rural. Ce travail de développement se fait selon les méthodes modernes et en étroite collaboration entre les administrations forestières, les ONG et les populations riveraines