Cet article synthétise les derniers résultats obtenus sur la structuration de la diversité génétique observée chez le chêne sessile (Quercus petraea) et le chêne pédonculé (Quercus robur). Cette analyse débouche sur une meilleure connaissance de la diversité génétique du chêne sessile, des conseils aux aménagistes et une réflexion sur la conservation des ressources génétiques. La diversité génétique du chêne sessile, évaluée au travers des marqueurs moléculaires dont nous disposons, est l'une des plus élevées de tous les organismes vivants. La structuration observée résulte de deux facteurs : l'histoire post-glaciaire des chênes et la sélection naturelle. A la lumière de ces travaux deux conseils essentiels sont donnés aux aménagistes : utilisation des ressources génétiques locales par la régénération naturelle ou pour les reboisements et recommandation de récolter les graines d'une même provenance sur un minimum de 30 points répartis sur au moins 15 hectares. La conservation des ressources génétiques s'oriente vers plusieurs voies : sélection d'une trentaine de populations échantillons représentatives de la diversité génétique des chênes, conservation des mécanismes de maintien de la diversité génétique, et sauvegarde et protection des ressources rares ou en danger.