Publications des agents du Cirad

Cirad

Maintien de la fertilité dans trois jachères arborées. Bilan minéral (Korhogo, Nord de la Côte d'Ivoire)

Louppe D., Ouattara N., Oliver R.. 1998. Agriculture et Développement (18) : p. 47-54.

Dans la région de Korhogo, au Nord de la Côte d'Ivoire, la jachère a presque disparu et des reboisements, datant des années 60, sont exploités pour être remis en culture. Nous avons comparé l'effet sur les sols de deux espèces de ces anciens boisements, Eucalyptus camaldulensis Dehn. et Gmelina arborea Roxb., à Acacia auriculiformis A. Cunn., vulgarisé pour la création de jachères ligneuses améliorées de 6 à 8 ans. A 6 ans, la biomasse totale d'A. auriculiformis était de 58 t/ha, de 66 et 79 pour E. camaldulensis et G. arborea. Des teneurs en N, P, K, Ca et Mg mesurées dans les organes, l'azote est plus abondant pour A. auriculiformis, le phosphore pour E. camaldulensis, le potassium et le magnésium pour G. arborea. La proportion des éléments minéraux accumulés dans la partie aérienne et restitués au sol à l'abattage est plus élevée pour A. auriculiformis. Si les arbres sont écorcés lors de l'exploitation, les exportations minérales d'E. camaldulensis et de G. arborea sont fortement réduites mais restent supérieures aux restitutions, sauf en calcium et magnésium pour E. camaldulensis. La jachère à A. auriculiformis permet un gain de production lors de la remise en culture, contrairement à E. camaldulensis et de G. arborea, dont l'effet régénérateur de la fertilité reste insuffisant.

Mots-clés : jachère forestière; savane; fertilité du sol; acacia auriculiformis; eucalyptus camaldulensis; gmelina arborea; biomasse; propriété physicochimique du sol; zea mays; durabilité; rendement des cultures; côte d'ivoire

Documents associés

Article (b-revue à comité de lecture)