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Influence des caractères hydriques du milieu racinaire et aérien sur le potentiel de l'eau dans les feuilles de quelques types variétaux de soja et confrontation à leur comportement agronomique

Maertens C., Blanchet R., Ahmadi N., Logbre G., Salez P.. 1981. Agronomie, 1 (3) : p. 199-206.

L'adaptation du soja [Glycine max (L.) Merrill] aux conditions subhumides est un problème complexe. Huit types variétaux de groupes I, II et III, d'origines américaine, chinoise et européenne, ont été cultivés d'une part sur solutions nutritives additionnées de polyéthylène glycol 6000 (pressions osmotiques - 1 à - 18 bars) et d'autre part au champ. Le potentiel de l'eau dans les feuilles a été mesuré par la chambre à pression ; la résistance stomatique a été appréciée par le poromètre de Shimshi (1967). Lorsque la transpiration est sensiblement nulle (obscurité, forte hygrométrie), le potentiel hydrique des feuilles est très voisin de celui de la solution jusqu'à - 10 bars, puis il s'abaisse moins rapidement que dans la solution (fig. l). En présence de transpiration, il dépend à la fois des potentiels régnant dans le milieu racinaire et dans l'atmosphère ; les types variétaux présentent des différences marquées, dues notamment à leurs comportements stomatiques (fig. 4 et 5). Ceux qui transpirent le plus (Hodgson, Heilong 3, Amsoy 71) ont un potentiel fortement négatif et exercent une forte succion (fig. 3). Au champ, dans un sol profond, bien structuré et ne recevant aucun apport d'eau à partir de la floraison, les différences de rythmes de consommation d'eau sont cependant assez faibles. Les productions de matière sèche totale et de graines dépendent notamment de la précocité ; Heilong 3, Amsoy 71, A71558 et Tie Feng 17A ont de bons comportements dans leurs groupes respectifs (tabl. 5). Il est difficile de relier ces résultats agronomiques au détail des comportements foliaires, car de nombreux processus élémentaires inter-agissent entre eux et chaque variété a en quelque sorte son système d'adaptation. Nous rejoignons l'opinion de Sammons et al. (1979) sur la nécessité d'une caractérisation globale du comportement hydrique des variétés pour juger leurs aptitudes aux milieux secs.

Mots-clés : glycine max; variété; potentiel hydrique; feuille; transpiration; relation plante eau; facteur du milieu; absorption d'eau

Article (c-notoriété en attente de mise à jour)