L'Hevea brasiliensis est une espèce pérenne source de revenus réguliers lors de son exploitation qui débute six ans environ après la plantation. L'association de cultures vivrières dans l'interligne pendant la phase immature des arbres est un moyen d'assurer au planteur une source de revenus supplémentaires ou une certaine autosuffisance alimentaire pendant cette période improductive. L'expérimentation menée par le C.A.T.H. (Centre d'Appui Technique à l'Hévéaculture) depuis 1987 a permis de dégager un certain nombre de recommandations et d'itinéraires techniques susceptibles d'améliorer la productivité des exploitations traditionnelles et de faciliter le programme de création de plantations villageoises d'hévéa. L'association de cultures vivrières s'est révélée avoir une influence positive sur la croissance de l'hévéa. Parmi les espèces expérimentées, la rotation riz/arachide est satisfaisante, le bananier plantain offre le meilleur revenu et le manioc, base traditionnelle de l'alimentation au Gabon, peut être proposé sans conséquence préjudiciable pour l'hévéa.