Devant la perte progressive de l'efficacité des pyréthrinoïdes vis-à-vis de Helicoverpa armigera, plusieurs stratégies de protection ont été proposées. A côté des programmes qui limitent l'utilisation des pyréthrinoïdes dans le temps (Programmes Fenêtres), une préoccupation reste le renforcement de l'efficacité du programme de protection sur calendrier dans le contexte parasitaire de la Côte d'Ivoire, caractérisé par les chenilles endocarpiques (Cryptophlebia leucotreta et Pectinophora gossypiella) et l'aleurode Bemisia tabaci. La présente étude qui a été conduite au cours de la campagne 1998-1999 en milieu réel, se propose de comparer au programme calendaire vulgarisé, un programme de protection dans lequel les trois derniers traitements sont réalisés avec des associations de matières actives susceptibles de contrôler à la fois H. armigera et les chenilles endocarpiques. Chacune des associations deltaméthrine-en dosulfan (12-500 g m.a./ha), cyperméthrine-endosulfan (36-500 g m.a./ha) et bifenthrine-isoxathion (30-250 g m.a./ha) a été comparée au témoin dans un dispositif d'essai couple sur des parcelles paysannes de 0,5 ha. Il ressort des résultats obtenus que l'innovation s'est montrée supérieure au témoin pour le contrôle des chenilles, l'état sanitaire des capsules mûres et le rendement.