En Martinique, le bananier est principalement exploité en système de production intensif. Cette étude a été entreprise pour déterminer le statut mychorizien des sols exploités par de tels systèmes de culture du bananier et pour examiner les relations existant entre les populations de chMA et les caractéristiques édapho-climatique des plantations prospectées. Des bananeraies ont été échantillonnées en dix endroits représentatifs de cinq types de sol différents. A chaque site, un échantillon de sol composite a été constitué et analysé pour déterminer sa texture, son pH, le taux de matière organique, la capacité d'échange cationique (CEC) et les teneurs en azote et phosphore. L'altitude et les précipitations de chacun de ces sites ont également été relevées. La densité de population des chMA de chacun des sols échantillonnés a été évaluée par la méthode du nombre le plus probable. Le rapport entre la densité de population et les caractéristiques des sols a été évalué à partir d'une analyse des corrélations de Pearson. Des chMA ont été trouvés dans tous les sols étudiés. Le nombre moyen de propagules par 100 g de sol sec varie de 1,5 à 102. A l'exception de la CEC, aucune corrélation n'est apparue entre les caractéristiques chimiques des sols étudiés, les précipitations et la densité des chMA. Tous les sols étudiés au cours de ces travaux contiennent donc des chMA. Leurs populations sont cependant peu élevées par rapport aux valeurs généralement obtenues en sols cultivés. Une étude approfondie devrait être menée afin d'expliquer les rapports existant entre les caractéristiques édapho-climatiques des parcelles échantillonnées et les densités de populations des chMA mesurées. Des études in situ basées sur des analyses multivariables pourraient permettre d'identifier les facteurs impliqués dans les variations de densité des propagules des chMA