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Le marché international bananier : une gamme de produit très étroite

Loeillet D.. 1999. In : Picq Claudine (ed.), Fouré Eric (ed.), Frison Emile A. (ed.). Les productions bananières : un enjeu économique majeur pour la sécurité alimentaire : International Symposium, Douala, Cameroon, 10-14 November 1998. Montpellier : INIBAP, p. 567-576. Symposium international les productions bananières, 1998-11-10/1998-11-14, Douala (Cameroun).

Le marché international bananier est trop souvent réduit à la seule variété Cavendish. Pourtant l'offre de bananes de part le monde est riche de variétés quasi totalement inconnues sur les grands marchés d'importations (Europe, Etats-Unis et Japon). Seuls quelques acheteurs avertis, la plupart du temps ayant vécu dans les pays de production, consomment les bananes que l'on peut considérer comme "exotiques ". Ce marché de niche est difficilement quantifiable. Hors Cavendish, on peut cependant les répartir en trois groupes : les bananes plantain, les "petites" bananes, et les autres bananes. L'Europe communautaire importe entre 15 et 25 000 tonnes de bananes plantain. On estime qu'elle importe quelques dizaines de milliers de tonnes de petites bananes (Figue sucrée, etc.) et quelques centaines à quelques milliers de tonnes d'autres bananes (Figue rose, etc.). Un autre type de diversification sur ce marché bananier émerge depuis quelques années. La segmentation n'est pas opérée par rapport à la nature du produit proposé (nouvelle variété) mais par rapport à son mode de production. La banane de Commerce équitable (Fair Trade), la banane issue de l'agriculture biologique, la banane source de valorisation de conditions de production spécifique (banane de montagne, etc.) prennent pied sur certains marchés. La demande européenne pour ces produits serait à terme de l'ordre de quelques centaines de milliers de tonnes soit, cumulé, 8 à 10% de la demande. L'un des derniers marchés fruitiers fermés à toute idée de diversification variétale ou de multiplication de l'offre de produit, s'ouvre timidement à la nouveauté. Les efforts marketing à mettre en oeuvre, sont considérables. Un dialogue entre agronomes, producteurs et le commerce doit maintenant s'instaurer pour valoriser au mieux cette richesse bananière.

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