Le projet INIFAP/CIMMYT/CIRAD-CA, installé depuis 1994 dans l'Etat de Jalisco, travaille sur le semis direct avec un paillis partiel de résidus de maïs, sachant, qu'en général, une partie des pailles alimente le bétail en saison sèche. En zones sèches à semi-arides, cette technique donne d'excellents résultats par rapport aux systèmes traditionnels, même avec très peu de résidus (moins de 2 t/ha). Les effets de cette couverture partielle sur le bilan hydrique ont été étudiés. Le paillis permet d'améliorer le stockage de l'eau de pluie dans le sol pendant le cycle de culture en s'opposant au ruissellement superficiel et en maintenant partiellement la porosité de surface. En zones plus humides, les résultats sont comparables à ceux des systèmes traditionnels. Cependant, certains effets négatifs du paillis peuvent se manifester (difficultés de semis avec beaucoup de paille, apparition d'insectes du sol ... ). En conditions paysannes, le semis direct sur paillis fait apparaître d'autres problèmes. La disponibilité de résidus dépend des caractéristiques de l'exploitation : importance du troupeau, autres sources fourragères, marché régional des pailles... La présence de résidus sur le sol a des conséquences sur la conduite du maïs : semoir adapté, contrôle des adventices plus difficile, valorisation différente des fertilisants chimiques... Les recommandations doivent être adaptées selon les exploitations. La diffusion de cette technique a été limitée par la faible disponibilité de semoirs spécialisés, le manque de techniques de contrôle des adventices et, plus généralement, un manque de techniques de culture proposées pour le semis direct sur paillis.