Les Hauts de l'est de l'île de la Réunion sont caractérisés par une pluviométrie élevée (5 850 à 7 500 mm/an), une température moyenne de 20°C, une topographie accidentée et des andosols perhydratés de faible qualité agricole. Ces conditions favorisent l'érosion et le développement des mauvaises herbes, ce qui contribue à aggraver la dégradation des sols et à augmenter les coûts de production. Pour tenter de limiter ces effets, des couvertures vives de sol ont été testées. Différentes espèces ont été installées dans des parcelles de cultures de diversification pérennes, le palmiste (Acanthophoenix crinita) et le goyavier- fraise (Psidium cattleianum), localisées dans des sites aux caractéristiques écologiques différentes. Les espèces testées sont soit spontanées dans la zone (Desmodium intortum, Stenotaphrurn dimidiatum, Eragrostis sp.) soit introduites (Lotus uliginosus, Arachis pintoi, Stylosanthes guyanensis, Vigna parkeri). Les résultats sur le comportement de ces plantes de couverture et leur influence sur le sol, l'érosion et la culture sont présentés. A. pintoi apparaît comme l'espèce la mieux adaptée à la culture du palmiste. Uutilisation de légumineuses est déconseillée pour le goyavier-fraise, au contraire la graminée S. dimidiatum, qui forme un épais gazon, est recommandée. L'intérêt des couvertures vives en zone humide et les problèmes rencontrés sont discutés.