L'infiltrométrie multidisques à succion contrôlée est utilisée pour caractériser l'hydrodynamique des souches superficielles d'un sol gravillonnaire soumis à trois modes contrastés de gestion du profil cultural : semis direct de maïs et de cotonnier, labour avant chaque culture, labour récent sur jachère. On montre que cette technique permet d'avoir accès de façon simple aux deux paramètres phénoménologiques de l'infiltrabilité (la conductivité hydraulique et la sorptivité capillaire), à partir desquels il est possible d'inférer d'autres grandeurs physiques explicatives du comportement hydraulique différencié des trois traitements. Les résultats semblent mettre en évidence un effet positif mais relativement fugace du labour sur l'infiltrabilité (augmentation de la conductivité, mais surtout de la sorptivité) et sur le temps d'apparition du ruissellement. Ils permettent également de proposer un schéma d'évolution du comportement hydrophysique des couches de surface en liaison avec le travail du sol et le développement d'un réseau de macropores conduisant à des écoulements préférentiels, invalidant ainsi les essais de type Muntz à charge positive pour caractériser l'infiltrabilité. Il apparaît également que, pour ce sol, la sorptivité capillaire est une propriété importante à déterminer pour décrire son infiltrabilité