L'effectif global des soies chimioréceptrices des pattes (fémur, tibia, tarses) est significativement différent chez les mâles (1000 env.) et chez les femelles (600 env.) des glossines, ce dimorphisme sexuel confirmant leur rôle dans la perception de la phéromone sexuelle. Si la sous-costa de l'aile recèle des sensilles campaniformes, la nervure costale comporte, en plus des épines tactiles, des soies définies comme chimiorécepteurs, présentes sur toute la longueur de l'aile des glossines mais pas des stomoxes. Globalement, les espèces du groupe morsitans sont plus abondamment pourvues en chimiorécepteurs que celles du groupe palpalis. Ces soies, en microscopie à balayage, confirment leur morphologie de chimiorécepteur. Les coupes, examinées en microscopie à transmission indiquent que ces soies sont multimodales (chimioréception et mécanoréception). Elles auraient donc plutôt un rôle gustatif qu'olfactif