Au cours des années 1975-1985, la Côte d'Ivoire a vu émerger une filière avicole semi-industrielle induisant une importante demande en maïs. Initialement satisfait par des importations, l'approvisionnement en maïs des provenderies est reporté sur le marché local à la faveur de la hausse du prix du maïs importé et de l'adoption de mesures protectionnistes par les pouvoirs publics. Cependant, l'objectif de développement régional n'a pas été atteint. Il s'agissait en effet de promouvoir le maïs comme nouvelle culture de rente dans la zone de savane, afin d'offrir aux paysans un complément de coton. Bien que la zone de savanes soit l'aire de culture privilégiée du maïs en Côte d'Ivoire, la réponse de l'offre au développement du marché est intervenue essentiellement dans une région forestière : le centre-ouest. Cette dynamique régionale repose sur le contexte d'une agriculture de plantation dynamique avec des disponibilités foncières encore importantes et sur des réseaux marchands privés très denses