En culture cotonnière d'Afrique Sub-Saharienne, Aphis gossypii est passé d'un statut de ravageur secondaire à celui de déprédateur important, engendrant des dégâts économiques considérables aussi bien pour les agriculteurs que pour les producteurs de fibre. La protection phytosanitaire, essentiellement orientée vers les chenilles des capsules, a évolué en tenant compte des préjudices de ce puceron. Pendant une quinzaine d'années, la lutte contre A. gossypii a reposé exclusivement sur l'utilisation d'aphicides chimiques lors du programme d'applications foliaires, sans donner satisfaction. Cette voie est aujourd'hui abandonnée, au profit de plusieurs techniques de lutte intégrée désormais recommandées : semis et récolte précoces, protection aphicide des semences, gestion raisonnée des insecticides utilisés contre les autres ravageurs, étêtage manuel des cotonniers en fin de cycle.