Publications des agents du Cirad

Cirad

La traction asinienne dans le Nord-Cameroun : une mécanisation économique adaptée aux petites exploitations situées en zone à forte piérosité

Ebangi A.L., Vall E.. 1997. In : Seiny-Boukar Lamine (ed.), Poulain Jean-François (ed.), Faure Guy (ed.). Agricultures des savanes du Nord-Cameroun, vers un développement solidaire des savanes d'Afrique centrale : actes de l'atelier d'échange, 25-29 novembre 1996, Garoua, Cameroun. Montpellier : CIRAD, p. 517-517. (Colloques). Atelier d'échange agricultures des savanes du nord-Cameroun : vers un développement solidaire des savanes d'Afrique centrale, 1996-11-25/1996-11-29, Garoua (Cameroun).

La traction asinienne est en forte expansion depuis 1980. Au Nord-Cameroun, les utilisateurs d'attelages asins se trouvent surtout autour Guider et de Maroua (70 %). Cette concentration peut s'expliquer par la petite taille des exploitations dans ces régions à forte densité de population et par la nature des sols (caillouteux) et des terrains (piémonts). La traction asinienne est économique tant à l'achat qu'à l'entretien. Ceci explique sa percée chez les paysans les plus modestes. Les ânes sont de petite taille (poids vif compris entre 100 et 150 kg); c'est un handicap pour leur puissance. Il existe une grande variation de gabarits dans cette population : un programme de sélection massale est donc envisageable. La moitié des paysans font travailler des femelles et les mettent à la reproduction. Ils sont satisfaits de leurs performances (force de traction comparable aux mâles). Soigner l'alimentation des jeunes est une voie d'amélioration possible du format des ânes à l'âge adulte. L'état sanitaire des ânes mériterait d'être précisé pour évaluer l'impact de cette contrainte sur la croissance des jeunes et sur la forme physique des adultes. L'âne sert surtout pour le labour. La charrue sert le plus souvent pour sarcler et butter. Un âne laboure environ 0,125 ha/j et sarcle (butte) environ 0,5 ha/j. Il travaille entre 10 et 20 jours par an. Cette sous-utilisation pourrait être compensée par une activité plus forte du transport

Mots-clés : petite exploitation agricole; âne; énergie animale; mécanisation; adoption de l'innovation; cameroun; traction animale

Documents associés

Communication de congrès

Agents Cirad, auteurs de cette publication :