La possibilité d'utiliser les relations d'incompatibilité en complément de l'analyse morphologique pour l'identification variétale a été testée dans deux ensembles de clones initialement classés comme 'Spanish' et 'Pernambuco'. La croissance des tubes polliniques a été étudiée dans le cadre d'un croisement diallèle dans chacun de ces ensembles. Parmi 13 clones de 'Spanish', la classification sur base morphologique a été confirmée et simplifiée. Trois génotypes d'incompatibilité correspondant aux variétés 'Red Spanish' et 'Singapore Spanish' et une troisième variété ont été observés. Parmi neuf clones de 'Pernambuco', cinq génotypes d'incompatibilité ont été trouvés, ce qui confirme l'hétérogénéité de cet ensemble. Ces génotypes étaient compatibles avec un testeur de la variété 'Queen', ce qui indique qu'ils en sont tous génétiquement distincts malgré les ressemblances morphologiques entre 'Queen' et le clones 'Pernambuco' chair jaune. Les allèles d'incompatibilité sont faciles à observer en l'absence de pseudo-compatibilité. Ce sont des marqueurs génétiques utiles lorsque l'on ne dispose pas d'autre technique de marquage.