L'économie de plantation ivoirienne a mobilisé de trop nombreux investissements dans le domaine de la recherche en sciences sociales. Les synthèses les plus récentes ont montré comment elle avait contribué à la constructions des ethnies, de la société civile et de l'Etat. Pourtant, et il s'agit d'un paradoxe, le champ d'analyse de la mise en marche et du mode de connexion du local avec le national et l'international n'a pas été exploré. L'objet du propos est ainsi de réintégrer ce chaînon manquant pour proposer une lecture élargie et renouvelée du phénomène économie de plantation. Il propose une réhabilitation du rôle effectif de l'Etat, montre les conditions de sa prise de contrôle sur la mise en marche et débouche sur le thème recurrent de la caractérisation de système socio-politique et de son devenir dans un contexte de fortes incertitudes