La production d'huiles usagées en restauration constitue un gisement récupérable de 30 000 tonnes (huiles dites profondes). Les principaux dispositifs de valorisation de ces déchets sont la valorisation agricole par épandage, les filières biologiques, les filières thermochimiques. En ce qui concerne les huiles alimentaires issues de la restauration et de l'hôtellerie, ces dernières sont collectées chez les producteurs par des sociétés spécialisées dans le but d'obtenir une meilleure valorisation (alimentation animale) et de limiter le risque de pollution de l'environnement. Les possibilités de valorisation autres que l'alimentation animale seraient envisageables et mériteraient une étude plus approfondie. L'exemple du fractionnement de ces huiles usagées conduirait à l'obtention de corps gras spécifiques mieux valorisables. Les produits ainsi obtenus sont purs ou en mélanges (coupes : mélange de produits de longueurs de chaines et/ou de degré d'insaturation différents). La lipochimie sur des huiles usagées conduit quant à elle a des produits de base (acides ou esters) employés comme intermédiaire pour la production de composes lipochimiques. Des travaux ont déjà montré que des huiles de friture peuvent être recyclées en vue d'une valorisation non alimentaire après transformation en esters méthyliques (biocarburants). D'autres applications issues de ces transformations lipochimiques peuvent voir le jour (lubrifiants, savons, tensioactifs ...) et ce dans les secteurs agricoles, miniers, mécanique ...