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Décisions de plantation et replantation cacaoyères. Le cas des migrants Baoulé à Oumé (Côte d'Ivoire)

Konan A., Ruf F.. 2002. In : Assamoi Yapo Robert (ed.), Burger Kees (ed.), Nicolas Dominique (ed.), Ruf François (ed.), De Vernou Patrice (ed.). L'avenir des cultures pérennes, investissement et durabilité en zones tropicales humides, 5-9 novembre 2001, Yamoussoukro, Côte d'Ivoire. Montpellier : CIRAD. Conférence internationale sur l'avenir des cultures pérennes, 2001-11-05/2001-11-09, Yamoussoukro (Côte d'Ivoire).

Comme toutes les grandes zones forestières de Côte d'Ivoire, la région d'Oumé a connu des migrations massives. Des allogènes Baoulé, venus principalement du centre du pays se sont installés dans cette région et ont créés de grandes plantations de caféiers puis de cacaoyers, Ils se sont installés dès les années 40 pour certains. Il s'y produit un classique "déroulement du cycle cacaoyer", englobant planteurs et plantations : les premières plantations créées ont autant vieilli que leurs créateurs, et leurs mortalités respectives ne sont pas sans rapport. Il en résulte des problèmes de chute de production, d'échec de replantation, lesquels sont en partie d'ordre techniques, écologiques et financiers, mais également liés aux problèmes de transfert de patrimoine entre deux générations. Des prix bas décourageraient la replantation en cacao, au moins dans un premier temps, mais il peut y avoir interaction avec les problèmes d'héritage. Ce cas des migrants Baoulé illustre donc parfaitement le principe de conjonction des cycles de vie du planteur et de la plantation, un des éléments déterminants de l'offre de cacao et de ses variations au plan mondial. Au plan des déterminants de la décision de replantation, les premiers sont une relative contrainte foncière, une disponibilité minimale en travail, pouvant être apportée par le changement de génération s'il n'y a pas de conflit d'héritage, et l'introduction d'une nouvelle culture ou nouveau matériel végétal. Ces déterminants identifiés dans la littérature scientifique citée sont donc largement confirmés. Un autre déterminant de la replantation est l'accident écologique, en l'occurrence la sécheresse et les incendies qui détruisent le patrimoine et amènent une partie des producteurs à tenter de le remplacer.

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