Dans le cadre de la réforme économique liée à l'arrêt des essais nucléaires, les autorités de Polynésie Française et l'Etat ont fait appel au CIRAD pour développer la production maraîchère de l'archipel des Australes. Cet archipel assure environ un tiers de la production de ce Territoire d'Outre-Mer qui, avec une production annuelle de 9.900 tonnes de légumes, possède un taux de couverture de 67% de ses besoins. Les Iles Australes bénéficient d'un climat favorable mais souffrent de leur éloignement du pôle économique que représente Tahiti. Cet isolement a pour conséquences des charges supplémentaires et des problèmes de qualité en raison du transport ainsi qu'une plus grande difficulté d'accès à l'information technique. L'appui du CIRAD aux maraîchers des Australes était décliné en trois points: l'amélioration des cultures existantes, la diversification des productions et l'amélioration des techniques culturales. En ce qui concerne les espèces déjà cultivées, les objectifs visés étaient l'augmentation des rendements, l'amélioration de la qualité et l'allongement des cycles culturaux. Pour la pomme de terre, cultivée depuis plus de trente ans, quelques préconisations résultant de l'enquête agronomique de 1998, ont fait l'objet d'expérimentations afin de corriger les dérives de l'itinéraire technique. Par ailleurs, un changement de variété de carotte a rapidement permis d'améliorer la qualité de la production tandis que des études ultérieures ont démontré l'intérêt, pour cette culture, d'une irrigation d'appoint. Enfin, la troisième culture de l'archipel, le chou pommé, souffrait d'une concurrence économique avec la production de Tahiti et de problèmes phytosanitaires: les solutions proposées incluaient des modifications du calendrier cultural associées à la vulgarisation de la lutte intégrée. Diversifier les cultures, nécessite, dans un premier temps, de repérer les marchés existants. Ensuite, après avoir vérifier l'adaptation des cultures envisagées aux conditions d