Hautement spéculatif, réagissant très fortement à la rumeur, le marché international de la vanille n'a rien de standard. Les cours peuvent varier de 1 à 10 en l'espace de quelques mois pour des volumes mis en marché relativement stables, de l'ordre de 2 300 tonnes (estimations 1999 à 2001). Madagascar détient, selon les années, entre les deux-tiers et les trois quarts du potentiel d'exportation mondial. Le passage du cyclone Hudad en 2000, l'instabilité politique en 2002, etc. ont eu pour effet une flambée des prix sans rapport avec les répercussions de ces événements sur les disponibilités en gousses. Début 2002, le prix importation de la vanille de Madagascar montait à près de 200 $US le kg contre environ 20 $US en 1999. Les cours très attractifs de ces dernières années motivent certains pays à investir dans le secteur qu'ils soient d'ores et déjà grands producteurs comme l'Indonésie ou les Comores ou candidats plus récents comme l'Inde. Cette possible augmentation de l'offre à moyen terme pourrait retourner le marché international qui, étant donné les prix, se détourne déjà de la vanille naturelle pour s'intéresser de plus en plus aux produits de substitution. Déclin de la demande et augmentation de l'offre, le cocktail détonnant est maintenant en place. Reste à savoir quand il explosera.