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Impact des techniques de semis direct avec paillis sur la réduction de l'érosion et l'évolution des stocks de C dans des systèmes de maïs pluvial en zones semi-arides de l'ouest mexicain

Scopel E., Findeling A., Chavez Guerra E.. 2004. In : Roose Eric, De Noni Georges, Prat Christian, Ganry Francis, Bourgeon Gérard. Gestion de la biomasse, érosion et séquestration du carbone. Séquestration du carbone et érosion des sols. Paris : IRD, p. 311-322. (Bulletin du réseau érosion, 23). Colloque international sur l'influence de la gestion de la biomasse sur l'érosion et la séquestration du carbone, 2002-09-23/2002-09-28, Montpellier (France).

Dans les zones semi-arides de l'Ouest mexicain, un projet de recherche INIFAP/CIMMYT/CIRAD a étudié la capacité de techniques de semis direct avec paillis de résidus (SDP) à stabiliser la production de maïs pluvial. Les quantités de résidus protégeant le sol étaient toujours faibles puisqu'une bonne partie des pailles est utilisée par les producteurs pour nourrir leurs animaux durant la saison sèche. L'impact de telles techniques sur le bilan hydrique et sur l'évolution des stocks de matière organique du sol (MOS) a notamment été étudié entre 1995 et 1997 sur un dispositif de lots de ruissellement établi sur un sol sablo-argileux représentatif de la région. Ces études ont montré que, malgré les très faibles quantités de paillis utilisées (de 1,5 à 4,5 t h-1), l'impact des SDP sur la lame d'eau totale ruisselée est considérable (-10 à -50% en fonction de la pente, des années et des quantités de résidus employées), si l'on prend comme référence les pratiques de gestion sans protection du sol. Ces différences de ruissellement se traduisent directement sur les pertes solides par érosion hydrique. On retrouve un effet important des SDP sur la réduction de ces pertes (-50 à -90%). Cet effet est encore plus marqué que sur le ruissellement car le pouvoir érosif de la lame ruisselée diminue avec la biomasse de paillis présente au sol. Combinant les effets sur l'érosion et les différences de restitution de la matière organique (MO), on constate après 5 ans de SDP que les effets sur les stocks de C sont importants (+20 à +27% comparé à un sol non paillé). La MO tend à augmenter essentiellement dans les horizons de surface (0-5 cm), ce qui rend ce stockage précaire puisque tout travail même léger et superficiel du sol va tendre à dilapider rapidement ce capital par minéralisation.

Mots-clés : zea mays; érosion; ruissellement; semis direct; paillage; résidu de récolte; carbone; matière organique du sol; zone semi-aride; mexique

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