L'étude conduite en février 2001 par un groupe d'étudiants et d'enseignants de l'Ecole Nationale du Génie Rural et des Eaux et Forêts (ENGREF) de Montpellier, avec la collaboration de deux agents de l'Institut pour la Recherche Agronomique et le Développement (IRAD) et d'un chercheur de l'Université de Dschang antenne de Maroua, fait suite à un premier travail réalisé en 2000 (ENGREF, 2000). La question d'alors était: comment sont exploitées et gérées les ressources forestières dans le village de Gadas, près de Kaélé, province de l'Extrême-Nord ? Les résultats de ces premières investigations ont montré que si la ressource ligneuse était encore relativement abondante sur le territoire de Gadas (les femmes choisissaient encore le bois le plus apprécié pour le feu), la pression qui s'exerçait sur le bois était de plus en plus forte, notamment du fait de la demande des urbains proches (Kaélé et sans doute bientôt Maroua), mais aussi du fait de la demande d'espaces forestiers à défricher pour y installer la culture du sorgho de contre-saison (muskwaari). L'évolution prévisible de la situation, la raréfaction progressive des ressources ligneuses à Gadas et dans les villages voisins, comme c'est déjà le cas sur les terroirs des villages entre Kaélé et Gadas, nécessite une réflexion collective sur la gestion des ressources ligneuses avec une population et des décideurs locaux déjà conscients, pour partie, des problèmes à venir et des enjeux. Pour conduire cette réflexion, qui ne pourra se faire que dans le cadre d'une négociation entre les acteurs concernés, des éléments de connaissance objectifs, tels que les surfaces forestières en cause, les disponibilités' et productivités2 des formations végétales exploitables, les pratiques d'exploitation actuelles, etc., sont indispensables. Après le diagnostic de l'an dernier, c'est la recherche de certains de ces éléments qui a été l'objet de la présente étude par: - la cartographie du terroir de Gadas et des différentes zones d'ex