La pyriculariose du riz, provoquée par le champignon Magnaporthe grisea, est la contrainte pathologique majeure de la riziculture pluviale en Côte d'Ivoire. Dans le but de suivre dans le temps les résistances variétales à la maladie, une population du parasite a été analysée selon deux méthodes: la première a consisté à caractériser la virulence après inoculation contrôlée par des isolats de M. grisea, de 26 variétés de riz, avec Maratelli comme variété témoin de forte sensibilité, La seconde méthode a été basée sur l'étude des profils d'ADN génomique par la méthode RAPD (Random Amplified Polymorphic DNA). Ces études ont été réalisées sur un échantillon de 36 isolats de M. grisea. Les résultats montrent que la population de M. grisea est formée par 3 groupes de races répartis dans 5 lignées clonales. Une tendance à la spécialisation des groupes de races et des lignées aux écotypes de riz, a été notée. Ceci permet d'envisager des stratégies de lutte durable par rapport au riz, basées sur l'exclusion des groupes de races, de lignées clonales ou sur l'utilisation d'une résistance partielle non spécifique. Les études ont également permis d'identifier des isolats du champignon pour la conduite d'analyses futures sur la résistance du riz à la pyriculariose.