La maladie de l'enroulement sur la vigne est induite par des virus qui peuvent être transmis par les cochenilles. Considérés comme des ravageurs secondaires, les cochenilles jouent un rôle plus important. En 1999, un inventaire des cochenilles a été mené dans certains vignobles français, trois régions ayant été suivies (Bourgogne, Alsace et Languedoc). A cela s'est ajouté un inventaire de la faune auxiliaire qui pourrait s'inscrire à terme comme la base d'un programme de lutte biologique au vignoble. Les travaux présentés dans cet article montrent la diversité de la faune antagoniste régulant les populations de cochenilles (farineuses et lécanines). Le bilan faunistique montre que les cochenilles Parthenolecanium corni, Phenacoccus aceris et Heliococcus bohemicus sont parasitées par 6 familles d'hyménoptères, et principalement par des Encyrtidae. Environ 25 espèces de parasitoïdes primaires et d'hyperparasitoïdes sont recensées. Nous avons distingué les parasitoïdes dominants pour chacune des cochenilles étudiées: les encyrtides Ericydnus sipylus sur H. bohemicus et Anagyrus schoenherri sur Phenacoccus aceris et différentes espèces de Blastothrix spp., Metaphycus insidiosus et Coccophagus lycimnia sur P. corni . L'impact du cortège d'auxiliaires est non négligeable pour chacune des espèces de cochenilles durant la saison végétative; il varie en fonction des stades de prélèvements entre 5% et 53% sur H. bohemicus en Bourgogne, entre 10 et 59% sur P. aceris en Alsace, entre 2 et 28% sur P. corni en Bourgogne. Nous avons mis en évidence le rôle des coccinelles (genres Coccinella, Nephus, Scymnus) et des chrysopes comme prédateurs généralistes qui dès le printemps sont actifs sur les ceps de vigne.