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Peut-on concilier production agricole et protection des nappes superficielles : le cas de la production maraîchère au-dessus de la nappe de la Vistrenque

Wery J., Gay F., Bertuzzi P.. 2002. In : Marlet Serge (ed.), Ruelle Pierre (ed.). Vers une maîtrise des impacts environnementaux de l'irrigation : actes de l'atelier du PCSI, 28 - 29 mai 2002, Montpellier, France. Montpellier : CIRAD, 1 Cd-Rom. Atelier du PCSI (Programme Commun Systèmes Irrigués) sur une Maîtrise des Impacts Environnementaux de l'Irrigation. 2, 2002-05-28/2002-05-29, Montpellier (France).

Peut-on concilier production agricole et protection des nappes superficielles: le cas de la production maraîchère au-dessus de la nappe de la Vistrenque. La nappe de la Vistrenque est une importante ressource d'eau potable de la région méditerranéenne. Elle s'étend sur 400 km2 et fournit 20 millions de m3 dont plus de la moitié pour l'eau potable (DIREN, 2001). La qualité de la ressource est aujourd'hui menacée par l'activité agricole et particulièrement par l'agriculture irriguée. Dans la zone de cultures maraîchères les teneurs en nitrate dépassent fréquemment 100 mg/l (DIREN, 2001). Les mesures de lixiviation du nitrate réalisées en parcelles agricoles montrent que le maraîchage représente un important risque de pollution des nappes par le nitrate, même en agriculture biologique, en comparaison des cultures non irriguées comme les céréales pluviales et la vigne (Cuny et al., 1998). Le maintien des cultures maraîchères dans cette zone est essentiel pour la survie de nombreuses exploitations qui ont une superficie trop réduite pour envisager une conversion. Il sera donc difficile de résoudre le problème en limitant la surface consacrée à ces cultures et en les localisant dans les zones les moins sensibles de la nappe. La durabilité de l'agriculture dans cette zone passe donc par une gestion fine du vecteur de la pollution (l'eau) et de la charge en polluants (l'azote). Cette gestion est d'autant plus complexe que les cultures maraîchères sont très sensibles à l'état hydrique et azoté du sol. Pour l'azote les solutions techniques existent et doivent être mise en oeuvre à l'échelle de la succession de cultures (notamment cultures intermédiaires piège à nitrate) et à l'échelle de l'itinéraire technique (bilan prévisionnel pour la dose et outils de pilotage pour le fractionnement). Mais tous ces efforts risquent de rester vains sans une bonne maîtrise de l'irrigation, notamment en début de cycle. Cette maîtrise est possible en culture sous abris, mais elle est illusoir

Mots-clés : culture maraîchère

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