L'étude s'est déroulée dans la commune d'Uruará (Pará, Brésil), à 180 km à l'Ouest d'Altamira sur la route transamazonienne. Ici, l'élevage, l'agriculture et l'exploitation du bois constituent les causes principales de la déforestation. Malgré la dégradation de l'environnement (érosion, perte de biodiversité, changement climatique, etc) et l'accroissement de la pauvreté, le processus de déforestation est plus intense que jamais. Le premier objectif de ce modèle est d'accroître les connaissances sur ce sujet et d'obtenir des représentations communes des dynamiques des fronts pionniers et de la déforestation. La question sous-jacente étant: Comment contrôler l'extension de ces fronts pionniers ? Malgré les nécessaires simplifications, les premiers résultats sont cohérents tant en terme de quantité récoltées qu'en terme d'évolution des couverts et des dynamiques sociales. Par exemple, l'élevage extensif qui semble moins lucratif que les cultures pérennes, occupe graduellement le paysage, en réduisant et en fragmentant la foret. Ce résultat émergent est corroboré sur le terrain et confirme nos hypothèses. En favorisant la stratégie planteur, la stabilisation des prix du cacao à 1 $/kg semble limiter l'expansion des pâturages et réduire la déforestation. Pour la suite, nous projetons de présenter et de discuter ce modèle avec les acteurs directement concernés.