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Volatilisation d'ammoniac après épandage de lisier bovin et porcin sur prairies d'altitude et canne à sucre à la Réunion

Saint Macary H., Genermont S., Paillat J.M., Flura D., Chabalier P.. 2003. In : Grimaud Patrice (ed.). Les ruminants : élevage et valorisation. Résumés des présentations et posters du symposium régional interdisciplinaire, St-Denis de la Réunion, 10-13 juin 2003. Montpellier : CIRAD, p. 19-19. Symposium régional interdisciplinaire sur les ruminants, élevage et valorisation, 2003-06-10/2003-06-13, Saint-Denis (Réunion).

La volatilisation d'ammoniac est une des voies de perte d'azote vers l'environnement. Elle se produit lors de l'épandage des lisiers issus d'élevages avec deux conséquences: - Risques de pollution, l'ammoniac, après dépôt, contribuant à l'acidification des sols et à l'eutrophisation des eaux superficielles; - Transfert de cette fertilité des sols fertilisés vers des sols peu ou pas fertilisés (milieu naturel). Ces pertes se traduisent par une mauvaise valorisation des apports comme fertilisants. Pour les évaluer, nous avons étudié deux situations: l'épandage de lisier de bovin sur prairies dans les hauts de l'île, et l'épandage de lisier de porcin sur les surfaces cannières. La volatilisation a été suivie avec la méthode du bilan de masse, méthode permettant de mettre en place des parcelles de taille raisonnable. Sur prairie d'altitude l'essai a été mené sur une parcelle de la Plaine des Cafres du Domaine de la Sicalait, à Bourg Murat, à environ 1500 m d'altitude. Le lisier a été épandu en surface. Sur canne à sucre, les essais ont été menés sur une parcelle du domaine expérimental du CIRAD, "La Mare", dans la commune de Sainte-Marie, au Nord de l'Ile, à environ 100 m d'altitude. Sur prairie avec un lisier de bovin, les dynamiques de volatilisation sont conformes à la littérature, avec des flux élevés dans la journée, maximaux à midi et des flux faibles voire très faibles la nuit,. Les flux sont forts au début, atteignant ponctuellement des valeurs de près de 150 kg de N-NH4+/ha/j le jour de l'épandage. Ils diminuent ensuite très rapidement, avec des valeurs maximales légèrement inférieures à 20 puis à 5 kg de N-NH4+/ha/j le lendemain et le surlendemain. La plupart (83%) des pertes ont lieu le premier jour, et 91% les deux premiers jours. Ces flux très forts au début s'expliquent par le fait que le lisier reste sur le couvert végétal. Plus de la moitié du lisier est retenue par le couvert prairial (57%). Les pertes mesurées sont de 40% de l'azote apporté. Sur canne
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