L'aspect des palmiers confirme l'absence de carence minérale grave constatée par le diagnostic foliaire d'octobre 2004. Aucun apport d'engrais minéral n'est nécessaire sur ces palmiers. En revanche, il faut impérativement réhabiliter le réseau de pistes de collecte et nettoyer les ronds. La future zone d'extension à l'Est de Bifoun (16 700 hectares) doit faire l'objet d'une prospection détaillée pour délimiter les zones les plus aptes à la culture du palmier à huile. Il faut aussi que SIAT-Gabon s'assure de l'accès à ces terrains actuellement partiellement occupés par des cultures vivrières de villageois voisins. L'observation de quelques profils de sol montre qu'il s'agit de sols de type ferrallitique, avec un horizon organique généralement très mince et une faible profondeur utile (apparition de la cuirasse vers un mètre). La texture est équilibrée, riche en limons. Du point de vue chimique, il y a un faible taux de phosphore assimilable, et un fort taux d'aluminium échangeable (mais le palmier à huile n'est pas sensible à la toxicité aluminique). Il faudra faire le maximum pour préserver cette mince couche humifère lors de la préparation du terrain, et pratiquer l'andainage un interligne sur deux. Une expérience de nutrition minérale en replantation sera mise en place début 2006, pour piloter la fumure de la seconde génération de palmiers.