L'article traite de la question des tensions entre des rapports sociaux et/ou matériels qui prennent en considération "les autres" ou l'intérêt général, d'une part et les intérêts sociaux et matériels particuliers ou limités à certains groupes, d'autre part. Ce qui nous intéresse, c'est aussi l'examen des principes et des valeurs qui sont à l'origine de processus collectifs ou de leur reproduction. On a observé que les actions qui vont dans le sens des intérêts du groupe le plus large, de l'intérêt général produisent plus de lien social. Au contraire, les actions qui privilégient l'intérêt matériel individuel ou au sein d'un groupe restreint, produisent surtout de la richesse matérielle, à des fin d'accumulation privée ou au bénéfice du groupe et moins de liens sociaux. Cette communication comprend deux parties. La première présente un rapide survol de quelques théories qui ont abordé ce problème. La seconde rapporte cette question aux processus d'action collective, à partir d'une approche comparative empirique, concernant les transformations des sociétés rurales contemporaines et, précisément, les moteurs ou les freins à leurs actions collectives.