Des études sur les modes d'installation des haies vives pour la protection des cultures contre la divagation du bétail ont été menées au Nord-Cameroun. Des essais ont été réalisés entre des isohyètes 800 mm et 1200 mm en station et en million paysan en grandeur réelle, sur une diversité de situations pédologiques et écoclimatiques, en zone soudano-sahélienne. Le taux de survie, le développement vertical et le dégarnissage à la base de quelques espèces ou associations d'espèces ligneuses ont été suivis, en fonction du mode d'installation et de la taille de la haie vive. Il en ressort que l'association Acacia nilotica (L.) Willd. ex Del. et Acacia Sénégal (L.) Willd. reste la meilleure pour la haie vive. Leur croissance différentielle en hauteur et leur taille "étêtage" à des niveaux différents assurent à la haie une branchaison basse très acérée et impénétrable par le bétail. En plus des vertus fertilisantes du sol et de l'effet brise-vent assurés par ces espèces, les graines de Acacia nilotica (utilisées pour la tannerie), la gomme arabique de Acacia Sénégal (recherchée pour l'exportation) permettent de rentabiliser encore plus la haie vive. En situation d'instabilité foncière où les paysans sont hésitants pour la plantation des arbres, d'autres plantes ligneuses a usages multiples mériteraient d'être testées pour leurs caractères annuels ou saisonniers. (Texte intégral)