Les métabolites secondaires plus communément appelés extractibles sont des molécules ou macromolécules de petite taille (comparativement aux composés primaires de base de la paroi) synthétisées dans les parenchymes notamment lors de la duraminisation. Il est bien connu que ces composés secondaires jouent un rôle majeur pour les propriétés sensorielles et la durabilité face aux dégradations biologiques des bois. Quelques travaux ont aussi mis en évidence leur implication dans les mécanismes de retrait/gonflement ou le comportement acoustique, particulièrement en ce qui concerne le facteur d'amortissement. La base de données du CIRAD décrit les propriétés physiques, mécaniques (mais pas les facteurs d'amortissement) et de durabilité naturelle de près de 1000 espèces de bois, majoritairement tropicaux, et comporte généralement une indication sur le taux d'extractibles. Une analyse des relations internes à cette base montre que le retrait volumique est fortement et positivement corrélé à la densité des bois dans la très grande majorité des cas. Cependant, un petit groupe d'essences possèdent un retrait particulièrement faible rapporté à leur densité. Une sélection d'essences "exceptionnelles" a été réalisée sur ce critère ainsi que sur les critères de résistance maximale (classe 1 de durabilité naturelle) aux quatre champignons de référence les plus utilisés et aux termites. Le recouvrement entre critères de sélection n'est pas très important. Une analyse bibliographique dans les bases disponibles a été effectuée sur la présence et la description de "molécules actives" dans les bois (ou autres organes de l'arbre) de ces 188 espèces sélectionnées. Elle révèle le peu d'informations accessibles sur ce sujet. Une approche expérimentale a été menée sur une petite sélection parmi ces essences. II s'agissait d'une part d'examiner par histochimie, la localisation de composés particuliers dans les cellules du bois, d'autre part de vérifier, en comparant des éprouvettes jumelles