Bien que l'exercice de plusieurs emplois aide à sortir de la pauvreté, il ne prémunit pas de ce fléau. Les données proviennent d'une ville située dans la province du Sud-ouest du Cameroun. Ce papier étudie la corrélation entre la dichotomie pluriactif / mono actif et le statut de pauvreté des personnes occupées. Un test d'indépendance de CHI-2 établit une. dépendance entre les deux phénomènes. Ainsi, l'exercice d'une seule activité pour un travailleur l'expose plus à la pauvreté qu'un travailleur pluriactif. Résultat somme toute prévisible puisque parmi les actifs pauvres, un peu plus de 75% exercent une seule activité. De plus, les pluriactifs qui pratiquent l'agriculture sont les plus atteints par la pauvreté. L'incidence de ce fléau chez ces derniers est de 59% contre 33% chez les non agriculteurs. En claire la probabilité d'être pauvre est plus importante chez les pluriactifs qui exercent une activité agricole que chez ceux qui n'en pratiquent pas. Ce résultat semble robuste car l'enquête ECAM II avait identifié les opérateurs du monde agricole comme faisant parti du groupe socio-économique le plus touché parla pauvreté (les taux de pauvreté s'établissant à 56.1% pour les dépendants agricoles et a 47.3% pour les exploitants agricoles). (Texte intégral)