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Les légumes feuilles des pays tropicaux : diversité, richesse économique et valeur santé dans un contexte très fragile

Kahane R., Temple L., Brat P., De Bon H.. 2005. In : Parrot Laurent (ed.), Njoya Aboubakar (ed.), Temple Ludovic (ed.), Assogba-Komlan Françoise (ed.), Kahane Rémi (ed.), Ba Diao Maty (ed.), Havard Michel (ed.). Agricultures et développement urbain en Afrique de l'ouest et du centre : atelier du 31 octobre au 3 novembre 2005, Yaoundé, Cameroun. Montpellier : CIRAD, p. 247-253. Colloque Agricultures et développement urbain en Afrique de l'Ouest et du Centre, 2005-10-31/2005-11-03, Yaoundé (Cameroun).

Les légumes d'Afrique et d'Asie concernent environ 884 et 1025 espèces cultivées ou sauvages respectivement. Sur les 275 espèces légumières les plus importantes d'Afrique tropicale, 207 sont consommées pour leurs feuilles, plus 31 connues et utilisées à d'autres fins, racines ou tubercules, respectivement comme comme le manioc (Manihot esculenta) ou le taro (Colocasia esculenta), arbres comme le baobab (Adansonia digitata), et dont les feuilles représentent un appoint alimentaire non négligeable. De nos jours, l'attention et les moyens sont concentrés sur un nombre limité d'espèces d'intérêt commercial, parmi lesquelles on retrouve les légumes occidentaux les plus "sophistiqués" (variétés sélectionnées). Pourtant, les légumes feuilles traditionnels restent fortement consommés, certaines recettes locales ayant valeur de spécialité nationale (Ndolé camerounais -Vernonia hymenolepis-, Romazav malgache à base de brèdes mafanes Acmella oleracea). Leur diversité naturelle et les diverses sources d'approvisionnement leur permettent d'être présentes sur les marchés tout au long de l'année. Leur consommation régulière sous forme fraîche impose soit une proximité de production soit une logistique performante. La plupart du temps, les légumes feuilles tropicaux sont produits en zone urbaine ou périurbaine (95% du liseron d'eau -Ipomea aquatica- pour Hanoi), moins fréquemment en zone rurale où des bassins se spécialisent en intégrant toute la filière (le pays Bamiléké au Sud-Ouest Cameroun approvisionne Yaoundé et Douala en morelle noire -Solanum americanum-). Cette production valorise des zones inondables, rarement propices à d'autres utilisations, et procure un revenu rapide à des petits producteurs sans investissement. La proximité des centres urbains est souvent mal perçue par les consommateurs, en raison des risques plus élevés de pollution (du sol et des eaux). La réalité est souvent autre, avec très peu de résidus de pesticides dans ces légumes, en raison du faible nivea

Mots-clés : légume feuille; zone tropicale; consommation alimentaire; valeur nutritive; utilisation; biodiversité; recherche; afrique; asie

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