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Evolution de l'exploitation des eaux souterraines dans le périmètre irrigué du Tadla

Hammani A., Kuper M., Debbarh A., Bouarfa S., Badraoui M., Bellouti A.. 2005. In : Hammani Ali (ed.), Kuper Marcel (ed.), Debbarh Abdelhafid (ed.). La modernisation de l'agriculture irriguée. Actes du séminaire Euro - Méditerranéen. 19 au 23 avril 2004, Rabat, Maroc : Projet INCO-WADEMED. Rabat : IAV Hassan II, p. 330-337. Séminaire Wademed sur la modernisation de l'agriculture irriguée, 2004-04-19/2004-04-23, Rabat (Maroc).

Le périmètre irrigué du Tadla est passé par deux grandes périodes quant à l'évolution de la disponibilité des ressources en eaux. Cette évolution peut être attribuée aux changements inter-venus dans la disponibilité de l'eau de surface (diminution des précipitations) et une évolution de la demande en eau (intensification culturale, assolements). La première période s'étale depuis la date d'équipement du périmètre jusqu'à la fin des années 70 et a été caractérisée par une abondance de la ressource en eau de surface et un faible recours aux ressources souterraines. En conséquence des remontées excessives de la nappe phréatique ont été observées entraînant des problèmes d'engorgement des sols. La deuxième période de l'évolution du périmètre irrigué du Tadla a commencé avec la sécheresse qu'a connue le Maroc entre 1981 et 1984. Le problème de pénurie d'eau devient structurel et l'eau d'irrigation n'est plus distribuée à la demande mais au tour d'eau avec des restrictions de plus en plus fréquentes notamment en été. Le recours à la ressource en eau souterraine des nappes phréatiques (généralement de mauvaise qualité) s'est fait de plus en plus ressenti et on a dénombré environ 9000 puits de pompage creusés dans le périmètre entre 1981 et 1985. Ce nombre avoisine les 10000 puits et forages actuellement. Deux changements, intervenus pendant les dernières années, méritent d'être soulignés: d'un côté la mise en place du barrage Mohamed El Hansali sur l'Oued Oum Er Rbia a permis d'améliorer la qualité des eaux d'irrigation du périmètre de Béni Amir (dilution des eaux de l'Oum Er Rbia sur l'ensemble de l'année). De l'autre coté, et face aux rabattements excessifs des nappes phréatiques, les agriculteurs ont commencé à prélever dans les nappes captives profonde (éocène notamment). Se posent alors des questions sur la durabilité de l'exploitation de cette nappe et des solutions devraient être trouvées pour assurer une gestion rationnelle et équitable de cette ressource.

Mots-clés : programme d'irrigation; eau souterraine; drainage; salinité; gestion des eaux; maroc

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