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Purification et analyse de structure de la Cassiicoline, déterminant majeur de la pathogénicité de Corynespora cassicola chez l'hévéa

Sanier C., Duviau M.P., Breton F., Barthe P., Poncet J., Roumestand C., De Lamotte F., Pujade-Renaud V.. 2006. In : Fernandez Diana (ed.), Carlier Jean (ed.), Tharreau Didier (ed.). Journées Jean Chevaugeon : VIe rencontres de phytopathologie - mycologie de la Societé française de phytopathologie du 15 au 19 janvier 2006 [Résumés]. Montpellier : CIRAD, p. 113-113. Journées Jean Chevaugeon, Rencontres de phytopathologie-mycologie. 6, 2006-01-15/2006-01-19, Aussois (France).

Corynespora cassiicola est un champignon phytopathogène nécrotrophe qui provoque des lésions nécrotiques sur la plupart des organes des plantes infectées. Des cas d'infection par C. cassiicola ont été décrits chez plus de 70 plantes hôtes, parmi lesquelles la tomate, le concombre, le cotton, le soja ou l'hévéa. Dans le cas de l'hévéa, la pathologie induite par C. cassiicola (CLFD, ou "Corynespora Leaf Fall Disease") se manisfeste par des lésions aussi bien sur jeunes feuilles que sur feuilles matures, un noircissement des nervures donnant un profil typique en "arrêtes de poisson", et des défioliations massives pouvant conduire à la mort de l'arbre. La CLFD est en constante progression dans toutes les zones de production. Une étape importante pour la compréhension des mécanismes d'infection de l'hévéa par C. cassiicola fut la mise en évidence d'un toxine, baptisée cassiicoline, présente dans le milieu de culture du champignon, et qui semble être un facteur de pathogénicité déterminant. Nous avons purifié un lot de cassiicoline jusqu'à homogénéité complète à partir d'un isolat de C. cassiicola agressif sur hévéa (souche CCP). Le procédé de purification comporte une étape de chromatographie en phase réverse suivie d'une étape de chromatographie par exclusion de taille, chaque étape faisant l'objet d'un biotest sur feuilles d'hévéa détachées. Des analyses par microséquençage, spectrométrie de masse et RMN nous ont permis d'établir avec précision la structure de la cassiicoline. Il s'agit d'une petite protéine glycosylée de 2885 Da qui, après analyse comparative avec les bases de données publiques de séquence et structure tridimitionnelle, ne présente aucun homologue connu. Une analyse similaire est en cours à partir d'un deuxième isolat d'origine géographique différente afin de déterminer si la variabilité des souches en terme d'agressivité peut être attribuée à des différences de structure de la toxine produite. (Texte intégral)

Mots-clés : hévéa; corynespora cassiicola; toxine; glycoprotéine; identification; extraction; mode d'action; propriété physicochimique; cassiicoline

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