Les sociétés cotonnières enregistrent à une échelle plus ou moins fine les données de production cotonnière ainsi que l'évolution des techniques culturales pratiquées. Avec les relevés pluviométriques correspondants, il est possible de réunir facilement des séries chronologiques de données rendement/pluviométrie. Les rendements reflètent l'impact des facteurs du milieu (climat, sol, biosphère), des conduites de la culture, des facteurs humains et de leurs interactions. Les données de rendements peuvent comporter des biais (production vendue hors des frontières, fausses déclarations de surface). Il a été cependant possible de choisir des secteurs (découpage propre à la société cotonnière représentant environ 7500 ha de cotonniers) et des années sans biais et où les principaux facteurs de variation étaient les impacts climatiques et l'évolution de la fertilité des sols. L'impact de la pluviométrie sur les rendements observés a été déterminé puis des rendements qui auraient été obtenus avec une pluviométrie optimale constante ont été calculés. L'évolution des rendement calculés traduisent celle de la fertilité des sols. Douze secteurs sur neuf années de 1991 à 2002 ont été ainsi étudiés. Les rendements observés montrent une tendance baissière pour sept secteurs, haussière pour un secteur et ne montre aucune tendance pour trois secteurs. Pour un seul secteur, aucune corrélation n'a été trouvée avec la pluviométrie sur la période observée. Pour les onze autres secteurs, cinq secteurs montrent une tendance régulière baissière qui est imputable à une baisse de la fertilité des sols. Quatre parmi ceux-ci montraient déjà une tendance baissière des rendements observés, mais la baisse des rendements calculés est moins importante que celle des rendements observés. Pour cinq secteurs, les rendements calculés ne montrent aucune tendance et pour un secteur, leur tendance est à la hausse. La cartographie des lieux présentant une baisse des rendements est donc sensiblement différent