Publications des agents du Cirad

Cirad

Bird reservoirs and indicators of the West Nile fever in France

Balança G., Hars J.. 2004. Game and Wwildlife Science, 21 (4) : p. 539-551. Symposium international sur l'utilisation durable de la faune sauvage. 6, 2004-07-06/2004-07-09, Paris (France).

Depuis 1994 des épidémies d'infections à virus West Nile sont apparues en Europe, en Afrique du Nord et en Amérique du Nord. Aux États-Unis d'Amérique la maladie a causé la mort de milliers d'oiseaux qui servent d'indicateurs de la maladie et permettent d'informer le public et d'organiser la lutte contre les vecteurs. En Europe, l'absence de mortalité chez les oiseaux ne permet pas de les utiliser comme indicateurs de la maladie dont la surveillance est basée sur le suivi sérologique d'oiseaux sentinelles. Une étude ornithologique menée entre avril et octobre 2001 dans la Petite Camargue, Hérault, au sud de la France où la maladie a atteint des chevaux en 2000, avait pour but de mettre en évidence les caractéristiques de l'avifaune qui ont pu favoriser l'émergence de l'épizootie. En avril et en mai, quand les moustiques vecteurs commencent à être abondants, de nombreux oiseaux aquatiques migrateurs suspectés d'apporter le virus d'Afrique, côtoient les oiseaux d'eau sédentaires. Cependant, le pic de migration printanière des oiseaux ne coïncide pas chaque année avec les pullulations de vecteurs, car les conditions météorologiques ont un effet déterminant sur la dynamique des populations de moustiques. Le printemps est donc probablement une période critique pour l'introduction du virus en région tempérée, mais les changements climatiques peuvent perturber la dynamique des populations des vecteurs et les migrations des oiseaux réservoirs. En août et en septembre, les oiseaux sont abondants partout, et les moustiques sont généralement très abondants si les pluies le permettent. En fin d'été, l'abondance des réservoirs et des vecteurs doit donc permettre la dispersion du virus et l'infection des chevaux ou des hommes. Le héron garde-boeufs, Bubulcus ibis, et le goéland leucophée, Larus michaellis, qui se déplacent en été chaque jour entre zones humides et zones sèches, sont les plus susceptibles d'avoir répandu le virus à l'intérieur des terres, où la plupart des cas de

Mots-clés : oiseau; maladie des animaux; virus; transmission des maladies; vecteur de maladie; épidémiologie; surveillance épidémiologique; france

Documents associés

Article (c-notoriété en attente de mise à jour)