Thermogenic flowering of the giant taro (Alocasia macrorrhizos, Araceae)
Ivancic A., Roupsard O., Quéro Garcia J., Lebot V., Pochyla V., Okpul T.. 2005. Canadian Journal of Botany, 83 (6) : p. 647-655.
DOI: 10.1139/B05-040
L'activité thermogénétique des inflorescences de populations sauvages d'Alocasia macrorrhizos (L.) G. Don a été enregistrée à Espiritu Santo (Vanuatu, Pacifique Sud), entre décembre 2002 et février 2003, puis entre février 2004 et mars 2004. Les températures ont été mesurées à l'aide de six thermocouples cuivre-constantan (type T) de taille infra-millémétrique, reliés à une centrale d'acquisition automatique Campbell Scientific 10X. La période thermogénétique dure de 36 à 42 heures et ne fut détectée que sur la partie mâle et sur l'appendice stérile. On enregistre les plus hautes températures sur les appendices stériles. Ces températures commencent à monter lentement avant minuit, et atteignent un pic entre 05h45 et 06h00, lorsque l'odeur de l'inflorescence devient plus intense. La température maximale moyenne des 59 inflorescences mesurées était de 43,9 ± 0,6 °C. Le maximum absolu fut de 47,4 °C. L'écart maximal à la température ambiante fut de 25,6 °C. L'activité thermogénétique de la partie mâle démarrait 10 à 15 heures avant que l'inflorescence ne devienne très odorante, et s'arrêtait 2 à 3 heures après la libération du pollen. Deux pics furent enregistrés: le premier apparaissait 15 min après celui de l'appendice stérile, alors que le deuxième apparaissait au moment de la libération du pollen. Les insectes visiteurs les plus abondants étaient des perce-oreilles (Labidura truncata Kirby, Labiduridae, Dermaptera). La production de graines était extrêmement rare.
Mots-clés : alocasia macrorrhiza; floraison; température; inflorescence; pollinisation; vanuatu
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Article (a-revue à facteur d'impact)
Agents Cirad, auteurs de cette publication :
- Lebot Vincent — Bios / UMR Agap
- Roupsard Olivier — Persyst / UMR Eco&Sols